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Expressions gourmandes


 


François Rabelais
 


Henri IV
 


Honoré de Balzac
 


Marcel Proust
 

 

De toute époque...

- " Quand mon verre est plein, je le vide et quand il est vide, je le plains "
- "Jamais homme noble ne hait le bon vin »

(François Rabelais, 1494 - 1553)

- "Bonne cuisine et bons vins, c'est le paradis sur Terre"
(Roi Henri IV de France, 1553 - 1610)

- "Le dîner, de même que le déjeuner et le souper, toujours composés de choses exquises, étaient cuisinés avec cette science qui distingue les gouvernantes de curé entre toutes les cuisinières"
(Honoré de BALZAC, 1799 - 1850)

         
(Auguste Escoffier, 1846 - 1935)

 

- "Le joli musée qu'un dîner, quand la couleur du vin brille comme la couleur d'un tableau ou quand des plats d'argent sur la table éblouissante, nous donnent en une heure la sensation pleine et directe de ces divers chefs d'œuvre dont le désir de l'un suffit à remplir de charme une heure oisive et d'appétit »
(Marcel Proust, 1871 - 1922)

Les aphorisme de Brillat Savarin (1755 - 1826)

"Physiologie du Goût", ou méditations de gastronomie transcendante, est le titre du plus célèbre des ouvrages littéraires du gastronome français Jean Anthelme Brillat-Savarin. Publié en 1826, deux mois avant sa mort, de façon anonyme, il lui donnera la gloire et fera passer le nom de ce magistrat à la postérité. Il sera sans cesse réédité au XXe siècle. Le livre s'ouvre sur «les aphorismes du professeur» qu'il est toujours bon de méditer.

I. L'univers n'est rien que par la vie, et tout ce qui vit se nourrit.

II. Les animaux se repaissent ; l'homme mange ; l'homme d'esprit seul sait manger.

III. La destinée des nations dépend de la manière dont elles se nourrissent.

IV. Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es.

V. Le Créateur, en obligeant l'homme à manger pour vivre, l'y invite par l'appétit, et l'en récompense par le plaisir.

VI. La gourmandise est un acte de notre jugement, par lequel nous accordons la préférence aux choses qui sont agréables au goût sur celles qui n'ont pas cette qualité.

VII. Le plaisir de la table est de tous les âges, de toutes les conditions, de tous les pays et de tous les jours ; il peut s'associer à tous les autres plaisirs, et reste le dernier pour nous consoler de leur perte.

VIII. La table est le seul endroit où l'on ne s'ennuie jamais pendant la première heure.

IX. La découverte d'un mets nouveau fait plus pour le bonheur du genre humain que la découverte d'une étoile.

X. Ceux qui s'indigèrent ou qui s'enivrent ne savent ni boire ni manger.

XI. L'ordre des comestibles est des plus substantiels aux plus légers.

XII. L'ordre des boissons est des plus tempérées aux plus fumeuses et aux plus parfumées.

XIII. Prétendre qu'il ne faut pas changer de vins est une hérésie ; la langue se sature ; et, après le troisième verre, le meilleur vin n'éveille plus qu'une sensation obtuse.

XIV. Un dessert sans fromage est une belle à qui il manque un œil.

XV. On devient cuisinier, mais on naît rôtisseur.

XVI. La qualité la plus indispensable du cuisinier est l'exactitude ; elle doit être aussi celle du convié.

XVII. Attendre trop longtemps un convive retardataire est un manque d'égards pour tous ceux qui sont présents.

XVIII. Celui qui reçoit ses amis et ne donne aucun soin personnel au repas qui leur est préparé, n'est pas digne d'avoir des amis.

XIX. La maîtresse de maison doit toujours s'assurer que le café est excellent ; et le maître, que les liqueurs sont de premier choix.

XX. Convier quelqu'un, c'est se charger de son bonheur pendant tout le temps qu'il est sous votre toit.


Ces aphorismes, dans l'ensemble, ne prendront pas une ride.
Et, avec le « Dictionnaire de Cuisine » d'Alexandre Dumas, « La Physiologie du Goût » de Brillat Savarin sera un des grands livres de gastronomie du XIXe siècle.

 


 


 

 

...De Marie-Antonin Carème (1784 - 1833)

  • Le cuisinier des rois et le roi des cuisiniers :

- La bonne chère et le bon vin réjouissent le coeur du gastronome

- La cuisine est un art difficile ; l'Amphitryon* généreux en fait la grandeur et la dignité

* Amphitryon : celui chez lequel, ou aux frais duquel on dîne.

- L'homme riche et avare mange pour vivre ; sa vie s'écoule dans la médiocrité.

- Le cuisinier est gastronome par goût et par état.

- L'homme qui se dit gourmand et qui mange avec gloutonnerie est un glouton, et non pas un gourmand.

Marie-Antonin Carème

 

 

 

 

Curnonsky, à gauche,
avec son ami le Docteur André Robine

...De Curnonsky (1872 - 1956)

  • "Le prince des gastronomes"

Curnonsky, de son vrai nom Maurice Edmond Sailland, était un gastronome humoriste et critique culinaire français.
Certaines citations sont de petits chefs-d'œuvre :

- Dans le mieux, il est difficile de faire mieux ; mais, dans le pire, il est toujours facile de faire pire.

- La cuisine du Périgord est sans beurre et sans reproche.

- Le moral, ça va encore. C'est plutôt l'immoral qui m'inquiète.

- Le secret d'une bonne santé : la pratique raisonnée de tous les excès et l'abstention nonchalante de tous les sports.

- Si le potage avait été aussi chaud que le vin, le vin aussi vieux que la poularde et la poularde aussi grasse que la maîtresse de maison, cela aurait été presque convenable.

- La cuisine, c'est quand les choses ont le goût de ce qu'elles sont.

- "Ci-gît curnonsky, - Mort de la tombe voisine, - Veille sur tes pissenlits : - Il te mangerait les racines" (épitaphe de Curnonsky).