Agneau de Lozère

Les auteurs

Cette fiche a été réalisée par Marlène Crueyze et ses élèves du LEAP TERRE NOUVELLE - Languedoc Roussillon

Description

L’Agneau de Lozère est une Indication Géographique Protégée (IGP) portée par l’Association Viande d’Agneau de Lozère (AVAL).
Les agneaux sont de race Blanche du Massif Central, issus de reproducteurs mâles et femelles de même race. 
Les agneaux (mâles et femelles) sont jeunes et légers. Ils se situent à la frange de l’agneau de lait et de l’agneau d’herbe.

Historique

En 1990, il y a déjà plus de vingt ans, Michel Maurin, berger en Lozère, s’interroge sur la manière de préserver son savoir-faire et de valoriser la production locale d’agneaux. Ce professionnel fait alors le pari avec un ami, François Jeancard, expert en développement et une poignée d’éleveurs lozériens, d’organiser une filière pour défendre et promouvoir la production de l’Agneau de Lozère.
Pour ce faire, l’Association ELevage OVin et Environnement en Lozère ou ELOVEL est créée en 1990.
La marque ELOVEL est déposée auprès de l’INPI. Les éleveurs écrivent collégialement un cahier des charges codifiant le produit, ses caractéristiques et les conditions de production spécifiques qui le différencient.
Cette démarche novatrice intégrait déjà des notions devenues incontournables aujourd’hui, un territoire et une origine, un mode d’élevage respectueux de l’environnement et du consommateur et une race adaptée.

Terroirs et productions

* Le souhait des éleveurs lozériens était de créer une filière courte (producteurs-boucherie traditionnelle) garantissant une qualité du produit aux consommateurs, une traçabilité puis de garantir, protéger et promouvoir leur produit.
Ils s’engagèrent donc dans une démarche d’Indication Géographique Protégée enregistrée par l’Union Européenne le 26 juillet 2008.
C’est le symbole d’une réussite au terme d’une démarche partenariale, constructive, structurée et réaliste.
* Les agneaux sont nés, élevés et abattus dans 259 communes que composent la zone IGP dont :
- 185 de Lozère, 11 en Ardèche, 33 dans le Cantal et 30 en Haute-Loire.
Cette délimitation géographique correspond à celle du Pays de Lozère, entité territoriale plus vaste que celle délimitée par le département du même nom.
* L’Agneau de Lozère, identifié individuellement dès la naissance, est trié rigoureusement en fonction de ses antécédents positifs et de sa bonne conformité finale. C’est muni d’un Certificat de Garantie de l’Origine individuel, attestant de sa qualité, qu’il est ensuite acheminé en l’état frais jusqu’au consommateur.
Les spécificités du produit reposent sur la conjonction d’une grande qualité substantielle liée à la pureté de la race, la diversité de l’alimentation des animaux et une qualité environnementale exceptionnelle liée à des pratiques agricoles valorisant le milieu naturel et les traditions.
L’Agneau de Lozère est commercialisé dans une soixantaine de boucheries traditionnelles majoritairement parisiennes. Il est à la carte de plusieurs restaurants réputés.

Savoir-faire

* Le système d’élevage est économe, basé sur l’optimisation des ressources pastorales de la zone IGP. 
Les agneaux, dans la première partie de leur vie, sont exclusivement nourris au lait maternel. Via le lait de la mère (et par leur consommation personnelle de fourrages), les agneaux reçoivent une alimentation issue de façon prépondérante d’herbages naturels, au sens où la flore y est spontanée et variée, ce qui les différencie des animaux élevés dans des zones plus intensives.
* Les agneaux tètent leurs mères jusqu’au sevrage naturel. Physiologiquement, la production laitière des brebis chute vers le troisième mois de lactation mais de fortes variabilités existent selon les individus et selon leur type racial.
Concrètement, le sevrage intervient naturellement. Un contact entre brebis et agneaux existe au minimum deux fois par jour pour une tétée afin de favoriser une lactation la plus prolongée possible.
Quoiqu’il arrive, les agneaux ne sont pas séparés des mères avant enlèvement.
En fin de période d’élevage et en sus du lait maternel, ils peuvent recevoir une complémentation limitée comprenant au minimum 50 % de céréales et sous produits de céréales.